La liseuse

Aujourd'hui, c'est un article un peu spécial que je vous ai préparé et qui inaugure la rubrique "Les divagations d'une nostalgique", un porte ouverte sur ma nostalgie et le récit de souvenirs d'enfance. 

Mais surtout cet article m'a été inspiré par une commande très spéciale faite à Lucile, Marushka Collection, avec cette bague ornée de la représentation du tableau de Fragonard "La liseuse" ou encore "Jeune fille lisant", qui a une signification toute particulière pour moi...

"Le tableau trônait dans la chambre que nous nommions plus particulièrement "chambre du milieu" dans la maison de mes grands-parents. Cette pièce fut le théâtre de nombreux instants de mon enfance, de nombreux jeux de rôles auxquels les enfants savent s'adonner, dotés qu'ils sont d'une imagination sans bornes, ce qui était mon cas. 

Et cette liseuse à laquelle je ne faisais nullement attention, je pense, a du m'épier jouant à la poupée, lui assignant une quelconque leçon, elle fut sûrement le témoin du sommeil complice de ma mère et moi. Probablement qu'elle m'épiait encore, lorsque à l'adolescence je passais mes coups de téléphone passionnés. Elle fut le témoin silencieux d'une vie qui me semble si loin à présent. Je l'imagine aisément me regarder du coin de l’œil, tout en gardant son air impassible. 

Un jour, enfin, mon regard se posa sur ce tableau, que j'avais l'impression de connaitre par cœur tant mes yeux avaient souvent croisé cette toile, mais sans réellement la voir. Bien tard alors, je pris conscience de la présence de cette jeune fille lisant et sa beauté à cet instant m'apparut. Sa posture exprimant la grâce, la légèreté avec laquelle elle tenait son livre, son visage me sembla apaisé, son allure enfin était emplie de sérénité. Elle exprimait la joie et le calme d'une bonne lecture, sentiment qui m'était bien familier. Soudain, elle me sembla plus proche, comme une amie qui avait été toujours là. 

Puis le temps a passé, comme le reste de mon enfance, j'ai enfermé son souvenir à double tour, dans un tiroir au fond de ma mémoire. 

Quand un jour je la croisais au détour d'une rue, à Lyon, en sortant de l'université. Elle était là, toujours impassible, accrochée près de l'écriteau d'un bouquiniste. Alors je la reconnus, ma vieille amie. A cet instant, je l'imaginais, toujours à la même place dans la maison abandonnée de mes grands-parents, ne pouvant regarder que le vide, n'écouter que le silence de cette maison qui n'a gardé que les souvenirs qu'elle a enfermé. Une question m'effleura, se pourrait-il qu'elle soit aussi nostalgique que moi, ainsi seule?

Enfin, il y a quelques jours, j'ai demandé à ma maman si je pouvais hériter de cette reproduction ainsi elle pourra m'épier encore, avec j'imagine, un demi-sourire complice et plein de gratitude."

J'ai voulu illustrer mon texte avec des photos qui mettent en valeur cette bague superbement réussie.  
Ces photos comme l'expression de ce que m'inspire cette bague et le tableau qui l'orne, à savoir les sentiments confondus comme la solitude, la douleur, la mélancolie provoqués par la nostalgie. La robe exprime elle une certaine innocence, son côté fluide, selon moi, représente l’évanescence, des souvenirs, c'est pourquoi je l'ai choisi.

Les photos ont été faites dans mon petit boudoir, à savoir notre chambre avec ce canapé esprit baroque qui m'a été donné par mes parents et que j'idolâtre. 

Par la même occasion je vous rappelle que vous pouvez toujours profiter des -20% sur les créations Marushka Collection avec le code HELOISE20.

J'espère que cet article vous aura plu, j'attends vos réactions sur cette nouvelle rubrique. Quand vous lirez ceci, je serais encore à Paris entre deux concerts probablement, je réponds à vos commentaires à mon retour, merci d'avance pour ceux que vous laisserez.