Spleen

Spleen ou mélancolie, vague à l'âme et autre état d'ennui. Aujourd'hui, c'est une tenue champêtre que je vous propose. Teintée de nostalgie, nous sommes retournées pour cette série, ma maman et moi, sur la terre de mon enfance, de nos souvenirs.

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"Je battais la campagne de mes godillots boueux, à la recherche des souvenirs, immatériels, qui me glissent entre les doigts.

Cette maison, elle ne sera bientôt plus à moi, à nous. Vous voyez, ce lieu où dès l'instant où l'on s'y trouve on se sent exactement à sa place? Eh bien moi, c'est ici, c'est chez moi, le socle de toute ma vie. Et déjà tout s'effrite entre mes doigts. Vider cette maison, c'est comme vider mon corps de toute substance vitale. Je me remplis de vide, les jambes qui me portent ne sont plus les miennes.

Ma chère campagne a revêtu son manteau d'hiver que je lui connais bien.  Le brouillard y règne souvent en maitre et les arbres ploient devant le froid. Les odeurs sont les mêmes qu'il y a des années, comme si rien n'avait changé. 
Il ne manque plus que j'entende ma grand-mère s'égosiller en criant mon nom alors que je m'élançais dans ces vastes étendues, l'esprit perdu dans quelques aventures imaginaires. Sa voix comme un point d'ancrage dans la réalité. Mais je sais qu'elle ne retentira pas, cette voix, elle ne retentira plus.

Je m'avance dans l'herbe humide de ces champs, qui, pour mes yeux d'enfant ressemblaient à des déserts, mais que mes yeux d'adulte voient bien moins immenses. Je me laisse envahir par le silence, l'âme en paix. 
Alors, la nature me reconnait et m'offre le plus beau des adieux : un rayon de soleil éclairant ce manteau de tristesse. Il rampe, il rampe jusqu'à éclairer la façade entière de ma chère maison. Et pendant un instant j'ai l'impression que ma grand-mère va en sortir pour aller au jardin ou que des rires d'enfants s'en échapperont. Mais rien, plus rien.

Je n'ai pas dit au revoir à cette maison, c'était au dessus de mes forces. Je l'ai quitté comme si j'allais la revoir, mais rien ne semble aussi incertain.

Elle m'appartiendra toujours, j'y ai enterré mes souvenirs, leurs fantômes y dansent encore à l'intérieur. Je pars avec sa miniature serrée contre mon coeur, est-ce que ça suffira pour vivre? Ou "survivre" devrais-je dire.

On prend des photos, des centaines de photos, inlassablement, de peur que nos mémoires défaillantes d'êtres humains nous fassent défaut. Mais je ne t'oublierai pas, je t'ai donné mon âme d'enfant. Ainsi tu la détiendras à jamais. 

Tu restes dans un coin de ma tête et lorsque je ferme les yeux je peux, presque, venir te visiter encore et encore. Comme un mirage, farce de mon imagination."

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Une balade et rêverie champêtre pour vous présenter ma nouvelle jupe "Bérangère Claire", mon cadeau de Noël de moi...à moi. 

J'ai craqué pour sa forme évasée, son tweed et sa matière, presque 100% laine. Autant vous dire que je n'ai pas froid avec. Le détail des boutons en cuir n'était pas en reste. Je lui trouve un côté rétro et finalement s'adaptant bien à ce décor.

Je suis dans ma période "laine" avec cette blouse, bel achat des soldes de l'an dernier. Elle fait romantique avec son plastron façon dentelle. Je la porte avec tout, toujours élégante et simple. 

Remarquez que je n'ai pas hésité à me mettre en manches courtes, c'est bien parce que je suis dans mon sud-ouest natal où les températures sont bien plus douces qu'à Lyon.

Aux pieds, mes bottines rétro que je porte à outrance en ce moment. J'adore leur forme très années 60, elle se prête assez à cette vision romantique de balade champêtre.

Je n'ai pas lésé en accessoires! D'une part avec mon beau serre-tête Les Rond's Chapo qui apportent une jolie touche de couleur à la tenue. L'aspect tricot donne vraiment un côté vintage à cette pièce, je ne m'en lasse pas.

Vous remarquerez que je porte beaucoup de bijoux Marushka en ce moment, cela s'explique par la sensibilité que j'ai pour son talent et ses inspirations. 

Il y a aussi que ce tableau de "La liseuse" de Fragonard est étroitement lié à cette maison. J'aime porter cette bague qui me ramène toujours un peu "à la maison", comme un soutien moral.

Dans le même esprit mon collier Fanny Fouks, inspiré d'un tableau de Millais. Toujours dans la délicatesse. J'aime l'effet "cailloux" du collier avec le magnifique mélange de couleurs.

A mon poignet, ma superbe manchette cerf acheté au "Corner des créateurs". Animal romantique par excellence, il ne peut que se marier à merveille à ce décor.

J'ai chaussé mes lunettes vintage, pour de bon cette fois. J'aime beaucoup les porter en ce moment, accessoire étonnant et rétro à souhait avec leur motif écaille.

Enfin, la maison de ma grand-mère réalisé en miniature par ma maman. Je ne cesserai d'admirer sa créativité et vous aurez, sans doute, noté la très forte ressemblance. Ainsi j'ai toujours ma maison avec moi, même lorsque je suis loin, à Lyon.

Allez savoir pourquoi j'ai voulu sortir mon nouveau parapluie, qui fait contraste avec le soleil qui est finalement revenu. Mais je le trouve si beau, un joli cadeau de Noël et une création de Lisbeth Dahl. Je vous le présenterai mieux en d'autres circonstances, plus adaptées! 

Et vous pouvez le dire : cette coiffure c'est du grand n'importe quoi! Je ne sais pas comment ça m'est venu, haha.

J'espère que ce long article vous plaira mes chères! Je suis un peu bavarde en ce moment, haha. 

Je vous souhaite, bien sûr, une très bonne année 2012, plein de bonnes choses!!  

Merci pour vos commentaires, tout comme pour vos visites pour celles qui ne commentent pas, cela me fait tout autant plaisir (je m'adresse à la gente féminine, n'ayant pas vraiment remarqué de présence masculine!^^). Merci de me suivre je suis heureuse de vivre cette "aventure" avec vous.

Top : Paul & Joe Sister

Jupe : Bérangère Claire

Bottines : Jonak

Sac : Nat & Nin

Serre-tête : Les Rond's Chapo

Bague : Marushka Collection

Manchette cerf : Le Corner des Créateurs

Collier : Fanny Fouks

Lunettes : vintage

Parapluie : Lisbeth Dahl

Maison en tissus : faite main par ma maman